EXPOSITION "LUMIÈRES FRANÇAISES. DE LA COUR DE VERSAILLES À AGEN"
Musée des Beaux-Arts d’Agen, du 05 décembre 2025 au 08 mars 2026
INFORMATIONS PRATIQUES
Exposition "Lumières françaises. De la cour de Versailles à Agen"
Du 05 décembre 2025 au 08 mars 2026
Église des Jacobins
Rue Richard Cœur de Lion, 47000 Agen
Le musée des Beaux-Arts d’Agen, en partenariat avec le château de Versailles, vous propose de découvrir et de revivre le siècle des Lumières (1715-1789) en Agenais avec cette exposition labellisée "Exposition d’intérêt national".
Pour une immersion dans le faste de la vie à la cour du XVIIIe siècle, des pièces du musée des Tissus et des Arts décoratifs s’y exposent.
L’EXPOSITION
Grâce à une scénographie immersive, l’exposition révèle l’influence du duc d’Aiguillon et de Madame Du Barry sur l’essor culturel d’Agen au XVIIIe siècle. Avec plus de 270 œuvres, dont le célèbre Portrait de Madame Du Barry, le parcours plonge dans l’art de vivre de la cour de Versailles à Aiguillon. Bouleversements politiques, économiques et intellectuels, mécénat artistique, renouvellement architectural Agenais, offrent un regard inédit sur le XVIIIe siècle.
LES ŒUVRES PRÊTÉES
Sous Louis XV (1715‑1774), la cour de Versailles atteint un apogée du raffinement et de l’élégance. Entre costumes somptueux et arts décoratifs marqués par le style rocaille, le luxe à la française se manifeste de manière plus subtile et intimiste que sous Louis XIV.
MODE MASCULINE
L’élégance masculine se révèle dans la richesse des matières, du velours ciselé à la soierie, où fleurissent des broderies aux motifs inspirés de la nature. Veste et gilet sont brodés de fils de soie polychromes, d’or et d'argent, de paillettes et de cannetille. Les boutons sont traités comme de véritables bijoux et les fleurs brodées soulignent la silhouette avec raffinement.
MODE FÉMININE
La robe de cour est luxueuse, spectaculaire et codifiée. Sa silhouette est structurée par la pièce d’estomac et élargie sur les côtés par de larges paniers, tandis que le pli "à la Watteau" dans le dos forme un drapé jusqu’au sol. Confectionnée dans des soieries, brodée et ornée de dentelles et de passementeries, elle incarne le faste et le prestige de la cour royale.
ARTS DÉCORATIFS
Sous Louis XV, les arts décoratifs évoluent vers le style rocaille, aux lignes sinueuses et motifs floraux inspirés de la nature. Le mobilier se fait léger et élégant, et les objets d’art allient beauté et fonctionnalité comme le montre cette pendule de cheminée en bronze dite "au rhinocéros". Cette pièce rend hommage à Clara, un rhinocéros indien femelle apprivoisé, célèbre pour sa tournée européenne menée par son propriétaire, un officier de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. L’engouement que l’animal suscita lors de sa venue, lança la mode des pendules ornées de représentation de rhinocéros. Ce modèle, réalisé après son passage à Paris en 1749, est considéré comme le plus récent et représentatif de ce phénomène.
PORTRAIT TISSÉ
Réalisé en 1771, ce portrait tissé en soie illustre avec éclat l’excellence de la Fabrique lyonnaise et l’ingéniosité technique de Philippe de Lasalle. En inaugurant une série d’effigies royales entièrement tissées, Philippe de Lasalle crée un genre inédit où la virtuosité textile rivalise avec l’art du portrait. La finesse du médaillon et la richesse de l’entour floral témoignent d’un savoir-faire d’exception, emblématique du goût et du raffinement du XVIIIe^ siècle. Une occasion rare de découvrir l’un des chefs-d’œuvre de la production lyonnaise.